La vérité sur l’affaire Harry Quebert, Joël Dicker

Ma première lecture de 2013 aura été très enthousiasmante. Avec la vérité sur l’affaire Harry Quebert, Joël Dicker propose un polar qui ne se lâche pas.

La vérité sur l'affaire Harry Quebert, Joël Dicker

Marcus Goldman est un écrivain dont le premier roman a été très bien accueilli par la critique et le public. Après avoir apprécié sa notoriété soudaine, il est angoissé car il ne parvient pas à écrire son deuxième roman réclamé avec insistance par son éditeur. Il se tourne alors vers Harry Quebert, son ancien professeur à l’université et mentor littéraire. Alors que Marcus Goldman le rejoint dans le New-Hampshire, Harry Quebert est arrêté pour le meurtre de Nola Kellergan qui a eu lieu plus de trente ans plus tôt. Le corps de la jeune fille vient d’être découvert enterré dans le jardin d’Harry Quebert. Marcus Goldman entreprend alors une enquête pour disculper son ami.

Un écrivain qui enquête dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre, ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Moi ça me fait penser à la série Arabesque (Murder she wrote en version originale) mais en beaucoup plus moderne. Marcus Goldman est en effet un jeune trentenaire célibataire qui profite des attraits de la célébrité à New-York. Et surtout le récit fait plus télé-réalité que série télé. Le lecteur est un témoin de choix des aventures de Marcus Goldman qui explique chacun des tours et détours de son enquête.

La force de la vérité sur l’affaire Harry Quebert réside dans deux éléments principaux. Le premier d’entre eux est le suspense. Joël Dicker maîtrise les rebondissements et les révélations qui retiennent l’attention du lecteur. Et le roman en est truffé jusqu’à la toute fin. Pas moyen de s’ennuyer à la lecture de ce livre. L’autre facteur clé de succès du roman est sa construction habile. Véritable récit à tiroir, la vérité sur l’affaire Harry Quebert est le récit de l’enquête menée par Marcus Goldman qui l’a conduit à écrire son deuxième livre intitulé l’affaire Harry Quebert. Les flash-backs sont nombreux pour déterminer le fil des événements de ce fameux été 1975 où Nola Kellergan a disparu mais aussi pour retracer sa relation avec Harry Quebert depuis leur rencontre à l’université. Marcus Goldman rassemble les témoignages des habitants de la ville d’Aurora. Il est assisté par Galahood, le policier chargé de réouvrir le dossier suite à la découverte du corps. Le récit inclut aussi des extraits du best-seller qui a rendu célèbre Harry Quebert, les origines du mal. Le tout est mêlé avec les échanges de Marcus Goldman avec son agent littéraire et son éditeur car il n’est pas de tout repos d’écrire ce livre. Les récits se suivent en parallèle mais bien que dense, le propos est toujours clair.

Les 650 pages de ce roman ont été avalées très vite entre amitié, amour, écriture de roman et enquête policière. A lire ! Plaisir garanti !

6 réflexions au sujet de « La vérité sur l’affaire Harry Quebert, Joël Dicker »

  1. Je viens de l’achever. Personnellement je trouve qu’il y a trop de rebondissements finaux qui noient le reste. La première moitié du roman va crescendo sur un bon rythme, quelques mystères et quelques révélations sont distillés. Puis, on s’ennuie sur une petite centaine de pages. Arrivent alors les 150 dernières, truffées de rebondissements dont certains ne me semblent pas nécessaires. Il le dit: « un bon livre est un livre qu’on regrette d’avoir terminé ». Un final sur 150 pages, c’est trop long. Je préfère un final bref, qui nous fout une bonne claque et nous laisse sur le cul. Il a ce défaut de vouloir tout expliquer en détail alors qu’on peut très bien comprendre sans… Malgré tout ça reste un très bon livre déjà par son procédé d’écriture et la mise en abîme du métier d’écrivain; le supens crescendo, etc. Juste à mon sens, une volonté d’en faire un peu trop à la fin

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  2. Moi j’ai adoré cette lecture. J’ai trouvé que le regard de cet auteur suisse (je crois ?) sur la société américaine était assez juste. J’ai aussi beaucoup apprécié le relation entre le maitre et l’élève. C’est un « page turner » réussi puisqu’il associe une intrigue bien ficelée avec une écriture intéressante.

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  3. Je suis bien d’accord avec toi Philippe, les rebondissements sont habilement maîtrisés et on ne s’ennuie pas à la lecture de ce très bon roman. Je regrette quand même qu’il soit parfois un peu trop cliché, mais ça n’enlève rien au fait qu’il se lise très bien… Bref, une belle réussite commerciale 😉

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