Je recolle un peu avec l’actualité littéraire à travers un roman récemment publié et curieusement intitulé Un certain M. Piekielny de l’auteur français François Henri Désérable.
Dans ce roman à la première personne, l’auteur se retrouve par accident à Vilnius et son passage dans une rue de la capitale lituanienne fait écho à un passage de la promesse de l’aube de Romain Gary. En effet dans ce roman autobiographique, Gary, qui a vécu à Vilnius dans son enfance, indiquait qu’un de ses voisins s’appelait M. Piekielny. Passionné par la promesse de l’aube et fan de Romain Gary, le narrateur / auteur se met en quête d’en savoir plus sur ce fameux M. Piekielny.
L’obsession de François-Henri Désérable le conduit à enquêter sur ce M. Piekielny. Il cherche à savoir s’il a vraiment existé. S’entrecroisent dès lors le parcours du narrateur, celui de Romain Gary et celui, supposé, de M. Piekielny. Si vous aimez voyager que ce soit dans l’espace, dans le temps ou dans la fiction, vous serez servis avec ce roman. Alternant entre humour (l’épisode de la rencontre entre Romain Gary et JFK à la Maison Blanche) et gravité (la dure réalité des crimes contre les Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale), le récit de François-Henri Désérable ne peut pas laisser le lecteur indifférent. A la recherche de la vérité, si elle existe, François-Henri Désérable propose avec Un certain M. Piekielny un roman multi formes : enquête historique, réalité, fiction, hommage littéraire, roman gonzo, biographie romancée… Voilà un livre difficile à classer. Mais le plaisir de le lire rend inutile le rangement dans une case. A certains égards, le roman de François-Henri Désérable me rappelle la trilogie 1984 de l’auteur québécois Eric Plamondon avec Hongrie-Hollywood Express, Mayonnaise et Pomme S (j’ai lu ce dernier mais je ne l’ai pas encore commenté ici).