Ce livre est parvenu entre mes mains grâce à la SNCF. En effet, je passe tous les jours ou presque dans une gare pour me rendre au travail. Or dans cette gare, sans doute comme dans beaucoup d’autres, la SNCF a mis en place des étagères où les voyageurs peuvent prendre et laisser des livres librement. Cette initiative s’appelle le livre voyageur. Je trouve que c’est une excellente idée pour faire vivre les livres plutôt que de les laisser prendre la poussière dans des bibliothèques. Au mois de novembre dernier, j’en avais déposé 2 que j’avais déjà lus. Je passais régulièrement devant le petit présentoir sans toutefois rien trouver qui m’attire. Fin décembre, je fais mon petit tour habituel et je me laisse tenter par ce roman de Paolo Coehlo. Il y a quelques années, j’ai lu et aimé L’alchimiste. C’est pourquoi j’ai eu envie de lire un autre roman de cet auteur. La solitude du vainqueur est paru en 2009.
La solitude du vainqueur est un roman qui se déroule à Cannes lors du fameux festival du cinéma. Il s’agit d’un roman choral, il comporte plusieurs narrateurs qui se croisent :
- Igor, ancien soldat russe qui a fait fortune dans les télécommunications et qui veut reconquérir son ex-femme
- Son ex-femme Katia qui l’a quitté, le laissant dévasté. Elle accompagne son nouveau mari à Cannes
- Hamid, styliste originaire du Moyen-Orient. C’est le nouveau mari de Katia. Il est présent à Cannes pour diversifier ses activités dans le cinéma
- Gabriella est une jeune américaine qui rêve de devenir actrice. Elle court les soirées et les castings à Cannes dans l’espoir d’être enfin remarquée
- Jasmine, une jeune belge devenue mannequin depuis peu. Elle participe au défilé d’une styliste belge
- Javits, un producteur américain
La solitude du vainqueur présente la particularité de se dérouler sur une seule journée. Chaque chapitre correspond à un moment de la journée pour un des personnages. Entre célébrités et glamour, c’est une véritable chasse à l’homme qui se déroule. En effet, un des personnages est un tueur en série. Si cette trame vous évoque le scénario de la cité de la peur, vous êtes dans le vrai. A ceci près qu’il ne s’agit pas d’un récit parodique mais d’une enquête qui se double d’une critique sociale. Paolo Coelho passe en effet au crible star système du cinéma et de la mode. Certes l’auteur tombe parfois dans la facilité avec la notion de Superclasse répétée ad nauseam et quelques clichés sur les célébrités. Il y a un peu de roman de gare dans la solitude du vainqueur, et pas juste parce que je me le suis procuré dans une gare.