L’avalée des avalés, Réjean Ducharme

Voilà un livre avec lequel je n’ai pas du tout accroché. J’en avais entendu parler comme d’un classique de la littérature québécoise. J’ai abandonné la lecture de l’avalée des avalés en cours de route.

L\'avalée des avalés

Bérénice, la narratrice du roman, est la fille de la famille Einsberg qui vit sur une île qu’on suppose être sur le fleuve Saint-Laurent. C’est une famille assez particulière comme on le découvre au fil des pages. Les parents se sont répartis l’éducation de leurs enfants. Le fils aîné Christian sera catholique comme sa mère. Bérénice, elle, sera juive comme son père, le triste Einsberg qu’elle ne porte pas dans son cœur. En fait personne dans cette famille ne paraît aimer les autres.

Et de fait le ton du roman est assez noir. Le point de vue de Bérénice est donné à travers des phrases courtes, lapidaires, qui claquent. Cette enfant respire le mal être par tous les pores. Elle hait ses parents et son frère, ne rêve que de vengeance et de les contrôler.

Après 100 pages sur les 400 que compte ce roman, j’ai dit stop. La faute à quoi ? D’abord à une certaine lassitude vis-à-vis du style de Réjean Ducharme et du ton du livre. Le rythme lui-même n’a pas retenu mon attention. J’ai trouvé le tout plutôt déprimant malgré une idée de départ qui m’avait plue. Dommage.

7 réflexions au sujet de « L’avalée des avalés, Réjean Ducharme »

  1. @ Venise : en effet, ça ne sert à rien de se forcer. Il faut avant tout lire pour avoir du plaisir.
    Mais j’ai toujours un petit regret quand je ne termine pas un livre. Un peu comme l’impression de ne pas avoir donné sa chance à la personne qui l’a écrite.

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  2. J’avoue moi aussi avoir abandonné la lecture… mais j’aimerais bien y retourner pour comprendre ce que le livre a d’un classique. On en parle tellement à l’université!

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  3. @ Coco : je n’étais peut-être pas dans les conditions idéales pour lire ce livre à ce moment-là. Sur le coup, ça m’avait paru trop sombre. Il faudra peut-être que je retente le coup. Mais plus tard.

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  4. hmm.. je crois que vous n’avez peut-être pas saisie l’idée du roman. Il est clair que si vous aviez continuer à lire sans vous faire une idée préconçue, vous auriez peut-être plus apprécié ce livre et mieux compris. Bérénice ne déteste pas son frère, au contraire elle l’adore mais ne voudrais pas tant l’aimer. Il la déçoit et elle ne veut pas avoir mal. Elle voudrais ne pas aimer sa mère mais elle la trouve toujours magnifique. Vous avez manqué un excellent passage sur ce sujet (p.187, chap.31, Édition Gallimard 1966). Bérénice veut détruire pour ne pas être «avalée» par le monde, par les gens qui l’entourent, elle veut se batir elle-même. Sa psychologie est complexe et plutôt sinistre mais je la trouve géniale. De plus, l’écriture de Réjean Ducharme est sublime. Bérénice parle comme un poète. Il y met beaucoup de métaphore, de personnification, de figure d’amplification et d’insistance. Pardonnez-moi, j’adore ce livre et je comprends la raison de son énorme succès. Il faut toujours connaîre pour juger.

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    1. Soyons clair, je n’avais aucune idée préconçue au moment de lire l’avalée des avalés. Il faut me connaître pour me juger 😉 Avec le recul, je pense qu’il s’agit d’une rencontre manquée entre ce livre et moi. Je ne déconseille pas sa lecture (qui serais-je pour le faire ?) mais je fais part d’un fait : je n’ai pas eu envie d’aller plus loin dans l’univers que propose Réjean Ducharme dans ce roman.
      Bravo pour cette belle passion qui vous anime !

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  5. Je viens de terminer la lecture de ce roman. Malgré un certain ennui à soutenir la lourdeur des textes remplis de symbolisme et de références historiques, mythologiques ou autres manquant en tout honnêteté à ma culture, je voulais me rendre jusqu’à la dernière page. Quelle laideur! Ce livre me laisse avec de drôles de sentiments… il me fait presque peur parce que la nature humaine peut vraisemblablement être ainsi.

    Je ne sais trop quoi penser de ce livre. Est-ce que j’ai envie de lire d’autres livres de Réjean Ducharme…. je ne sais pas…. Est-ce que j’ai aimé ce livre? Je ne l’ai pas détesté, voilà! J’ai toutefois l’impression que ce livre me fera réfléchir au cours des prochaines semaines, qu’il m’arrivera même de penser à Bérénice à certains moments…

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