Pierre Assouline rapporte aujourd’hui sur son blog les paroles de Jonathan Littell à propos du Goncourt, un prix dont il a été le lauréat en 2006 pour les Bienveillantes.
Un extrait :
Je ne crois pas que les prix aient quelque chose à voir avec la littérature. Ils ont davantage à voir avec la publicité et le marketing, mais pas avec la littérature. Je n’aime pas ça.
C’est un pavé dans la mare qui frise l’ingratitude mais c’est tellement vrai. Tous les ans, les éditeurs parisiens courent après ce prix pour pouvoir mettre sur les livres un gros bandeau rouge affichant le mot Goncourt et son millésime. Il s’agit plus d’une opération commerciale pour s’assurer de meilleures ventes en librairie que l’affaire de passionnés de la littérature. Qu’en penseraient les frères Goncourt aujourd’hui ? Leur esprit a t-il été respecté ?
J’ai été déçu du Goncourt de cette année, il y avait presque le top10 des ventes dedans. Je ne vois pas ce qu’aurais rapporté à des auteurs comme Nothomb le fameux bandeau rouge. J’aurais aimé plus de petits auteurs…
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Celui de l’année dernière était bien, même si on savait qu’il se vendrait bien avant d’avoir le Goncourt. Ce prix prestigieux est surtout l’affaire des grands de l’édition qui cherchent à vendre plus de livres. Malheureusement, l’esprit du prix a été dévoyé pour devenir un instrument marketing.
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