Le train pour Samarcande, Danielle Trussart

Blanche est une vieille femme qui vit toute seule depuis le décès de son mari Florent. Sachant l’heure de sa mort approcher, elle fait du rangement dans sa maison et revient sur les épisodes marquants de sa vie à Baie-Saint-Paul.

trainsamarcande
Je le dis tout de suite, je n’ai pas embarqué
dans le Train pour Samarcande. J’ai trouvé le roman inégal.
Allons-y tout de suite avec ce que je n’ai pas aimé dans le livre.
Pourquoi ai-je trouvé le livre inégal ? Parce qu’à côté de beaux moments, le roman ressemble parfois à un patchwork d’opinions convenues sur le monde, un peu comme les discussions du café du commerce. Peut-être que ça fait partie du personnage de Blanche qui n’est pas obligée d’avoir un avis éclairé sur tout. Par ailleurs, j’avoue que je me suis perdu dans le nombre de personnages secondaires qui peuplent le quotidien de Blanche. Certains sont plus importants que d’autres, ils reviennent souvent et leur présence donne du relief aux opinions de Blanche. Mais d’autres ne font qu’une apparition fugace dans le registre de Blanche et n’apportent pas grand-chose.
Enfin, il y a un point qui peut paraître discutable mais j’ai trouvé que Blanche était par moments un peu froide et que ses dialogues avec son mari étaient un peu mécaniques. Mais là aussi, cela fait peut-être partie du portrait tout en nuance qui nous est dressé de Blanche. J’ai eu de la difficulté à l’aimer complètement cette petite madame.

Par contre, j’ai bien aimé son caractère bien trempé face aux idées reçues à propos des gens de son âge. J’ai souri lors de la visite de la dame du CLSC. Le train pour Samarcande comporte en effet des moments très intéressants. J’ai trouvé profonde la discussion sur la religion entre Blanche et son amie Jeanne-d’Arc, en particulier l’épisode qui relate l’incendie de l’église en 1962, qui a correspondu au moment où Blanche s’est rendue compte qu’elle ne croyait pas en Dieu (dans un beau synchronisme avec la société québécoise). Et le passage où Blanche relate la mort de son mari est à la fois touchant et raconté avec des mots choisis. Enfin, les réflexions de Blanche à propos de la peinture et ses échanges avec sa voisine au sujet de la création sont très intéressants à suivre.

Pour résumer, le train pour Samarcande comporte de bons moments de lectures mais trop rares à mon goût. Je suis assez sévère mais les moments de grâce n’ont pas rattrapé l’aspect confus du roman. Ma lecture s’est avérée laborieuse car j’ai trouvé que la narration s’éparpillait sans ligne directrice claire.

2 étoiles

Cliquez ici pour lire l’avis de mes collègues de la Recrue du mois sur le train pour Samarcande.

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