10 ans de blog littéraire : les livres que vous auriez dû lire !

J’ai été indulgent avec certains billets que vous n’avez pas lus. Par contre, je ne vous comprends pas pour plusieurs autres : vous avez boudé d’excellents livres et je vous en veux ! En voici quelques-uns.

livres pas lus FranceMistouk de Gérard Bouchard : j’ai vibré à la lecture de cette saga familiale dans la région du lac Saint-Jean ! A lire pour ceux qui veulent découvrir la littérature québécoise en plus d’en apprendre sur la vie des Canadiens français.

Les lance-flammes de Rachel Kushner : une super découverte ! j’ai été transporté par une belle narration entre l’extrême gauche italienne des années 70 et le milieu de l’art contemporain new-yorkais. Un roman avec du souffle !

Tobacco Road de Erskine Caldwell : Erskine Caldwell est un des auteurs américains les moins connus mais dès que vous creusez un peu, vous voyez son nom émerger comme influence de nombreux auteurs. Ce roman réaliste de la misère rurale des années 30 est remarquable pour son humour noir et sa galerie de personnages. Je dois vous proposer d’autres romans de cet auteur pour vous convaincre de jeter un œil à son œuvre.

Le pouvoir du chien de Thomas Savage : un vieux roman sorti des tiroirs par les éditions Belfond. Il s’agit d’un huis clos au pays des cow-boys avec deux frères aux caractères diamétralement opposés. Une lecture haletante à haute tension !

The Goldfinch de Donna Tartt : on ne présente plus Donna Tartt. Vous connaissez ce roman sous son titre français, le chardonneret. Impossible de ne pas se laisser happer par le récit haletant de la vie du jeune Théo entre New-York et Las Vegas. Le fait que j’ai présenté ce billet sous son titre en version originale a pu limiter son audience.

La mesure d’un continent de Raymonde Litalien, Jean-François Palomino et Denis Vaugeois : parmi tous les livres que vous n’avez pas lus, s’il y en a un où je veux bien être indulgent c’est celui-ci. Alors que je mentionne souvent des romans, il s’agit là d’un ouvrage consacré à l’histoire de l’Amérique du Nord au travers de la cartographie. Ouvrage complet et qualitatif proposé par les éditions Septentrion, il saura contenter les lecteurs les plus exigeants.

Hongrie-Hollywood Express d’Eric Plamondon : si vous suivez l’actualité littéraire du Québec, vous savez certainement déjà que les éditions du Quartanier sont parmi les plus novatrices du milieu. J’ai choisi de retenir ce roman, premier volet de la trilogie écrite par Eric Plamondon, à la fois pour sa structure originale mais aussi pour le regard de l’auteur et les liens qu’il fait entre plusieurs événements. Vous n’avez pas vraiment lu ce billet car vous n’aviez pas besoin de moi pour être convaincu de vous y intéresser 🙂

Et vous ? Y a-t-il des livres qui vous ont conquis récemment et à côté desquels je suis passé ?

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10 ans de blog littéraire : les livres que vous avez lus (et vous avez bien fait)

Vous me pardonnerez ce raccourci mais je vais considérer que les articles les plus consultés de ce blog correspondent aux livres que vous avez lus. C’est une manière de revenir sur les articles qui ont eu le plus de succès au cours des dernières années. Voici donc un extrait subjectif des billets que vous, lecteurs, avez plébiscités ces 10 dernières années.

Meilleurs livres France

Les frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski : c’est un classique de la littérature mondiale, assez complexe et long. Mais étant donné que vous êtes courageux et avides de vous frotter à des romans ambitieux, vous avez lu ce livre.

L’éducation sentimentale de Gustave Flaubert : là aussi un classique, français celui-ci. Vous revenez toujours vers Flaubert. La littérature française du XIXe siècle a une place spéciale dans votre coeur et je vous comprends. De plus, vous assumez votre goût pour les anti-héros.

Le pape des escargots d’Henri Vincenot : je reconnais bien là votre curiosité pour les romans atypiques. Celui-ci traite de la beauté du terroir bourguignon et de la richesse de la langue française quand elle prend des accents de l’Auxois et du Morvan. Le tout mis en musique par le formidable conteur qu’est Henri Vincenot.

Volkswagen Blues de Jacques Poulin : vous avez des envies de voyage et de découvertes. C’est pourquoi vous avez aimé ce road novel québécois qui vous fait voyager à travers l’Amérique française, de l’Atlantique au Pacifique.

Le Survenant de Germaine Guèvremont : A lire évidemment. LE roman du terroir québécois avec une opposition entre tradition et modernité. Et un regard sur la vie rurale dans les rangs au Québec.

Une saison dans la vie d’Emmanuel de Marie-Claire Blais : un roman très dur sur la misère d’une époque pas si lointaine. Vous avez lu ce livre malgré l’impression de malaise qu’il procure parce que Marie-Claire Blais est une auteure majeure qui aura le prix Nobel de littérature un jour.

Comment faire l’amour à un nègre sans se fatiguer de Dany Laferrière : le premier roman de Dany Laferrière. A lire pour découvrir le style décapant de celui qui est aujourd’hui membre de l’Académie Française.

Sans surprise, on retrouve avec ce top des lectures les grandes thématiques du blog : beaucoup de littérature québécoise et des classiques. A noter que je ne retrouve pas un pan important du contenu de ce blog : la littérature américaine… On aura l’occasion d’en reparler dans un prochain billet 🙂

10 ans de blog littéraire : un bilan

En septembre 2006, j’appuyais sur le bouton « Publier » pour faire paraître un premier texte (d’abord sur une autre plateforme puis rapidement sur wordpress). 10 ans et 370 billets plus tard, ce blog est toujours là ! Et qui plus est, je continue à l’alimenter ! C’est mon premier motif de fierté, la constance dans la publication. Quand je regarde le nombre et la variété des livres que j’ai lus et commentés ici au cours des dernières années, je suis satisfait. Le blog a même souvent joué le rôle de déclencheur dans les lectures que j’ai faites, mission accomplie !

Mission accomplie et plus encore !

Ce qui avait commencé comme un bloc-notes personnel pour pallier une mémoire souvent trop courte concernant mes lectures s’est vite transformé en lieu d’échanges entre passionnés. Et c’est surtout ce que m’a apporté cet espace : l’envie d’aller plus loin dans la découverte de nouveaux auteurs et de nouveaux genres. Sans les commentaires laissés ici, je n’aurais peut-être pas eu spontanément l’envie de lire Dany Laferrière, François Mauriac, William Faulkner, Kim Thuy, Marie-Claire Blais ou encore Don DeLillo. Et ça marche dans les deux sens, quel plaisir lorsque vous m’écrivez que tel ou tel billet vous a donné envie de lire le livre dont je parle !

De la même manière, ce blog m’a donné la possibilité de rejoindre en 2009 l’équipe de la Recrue du Mois, une joyeuse bande de passionnés de littérature québécoise et de nouveaux talents littéraires. Merci à Venise de m’avoir proposé de contribuer à faire connaître les jeunes talents du milieu littéraire québécois. Cerise sur le gâteau, grâce à la Recrue du Mois, je peux m’enorgueillir d’avoir dépassé la barre symbolique de 100 livres québécois lus.

Petite fierté personnelle, j’ai été contacté il y a quelques années par un professeur qui a fait travailler sa classe sur ce blog. Ce sont ses élèves qui ont fait exploser le nombre de commentaires sur l’article consacré à Agaguk d’Yves Thériault.

Mais surtout, ce blog représente un exercice d’écriture que j’apprécié énormément. Je me suis rendu compte au cours de ces 10 dernières années que j’aimais et que j’avais besoin d’écrire. J’aime le fait de devoir réfléchir sur un roman pour en faire un compte-rendu fidèle sans gâcher le plaisir du futur lecteur. Poser des pensées par écrit me fait un bien fou.

Les tentatives avortées

Au cours des années, j’ai essayé un certain nombre de choses concernant ce blog, histoire de varier les plaisirs ou tout simplement d’expérimenter.
Par exemple, ce blog a eu sa page Facebook. Mais j’ai trouvé qu’il était compliqué de l’alimenter en contenu en parallèle du blog. Après une expérience de 2 ans environ, j’ai choisi de fermer la page Facebook pour me concentrer sur le blog lui-même.
J’ai aussi essayé plusieurs fois de sortir du strict commentaire de lecture avec des billets sur des sujets liés au livre. J’ai ainsi écrit à propos de ma première liseuse (j’en ai une nouvelle depuis), à propos des pages Facebook des maisons d’édition ou de la présence de bandeaux sur les livres. Ces billets ont eu leur petit succès d’audience mais j’ai pour le moment renoncé à poursuivre sur cette voie pour privilégier les compte-rendus de lecture. A renouveler peut-être.
Je me suis aussi posé la question de poster quelques commentaires en mode vidéo, à la façon des booktubeuses. Mais là aussi le temps nécessaire à la préparation et au tournage en lui-même m’ont fait renoncer. Et je suis plus à l’aise avec le texte qu’avec l’image et la vidéo (au contraire de la tendance actuelle du web, je sais…)

Les frustrations

En 10 ans, on a le temps de prendre du plaisir mais aussi de se retrouver frustré.
Ma principale frustration est de ne pas réussir à publier davantage. Par exemple, il y a encore une dizaine de livres que j’ai lus mais pas encore chroniqués. Cette liste m’obsède. J’ai réglé quelques cas fin 2015 avec une rafale de publications. Mais je traîne encore plusieurs livres que je dois encore commenter. Comme un boulet attaché à ma cheville. Ceci s’explique par le fait que la lecture est un loisir peut-être un peu moins important dans ma vie que quelques années auparavant. Ma vie professionnelle est plus prenante, les activités avec la famille plus nombreuses, d’autres loisirs ont aussi relégué la lecture et ce blog un peu plus bas dans les priorités.

J’aimerais aussi être plus actif dans la blogosphère littéraire. Je l’ai déjà été mais je me fais rare, voire totalement absent dans les commentaires des autres blogs littéraires. Pas par manque d’intérêt, loin de là, mais faute de temps. Il faut dire aussi que je ne suis pas aidé par l’inflation de blog consacrés aux livres. A tel point que j’ai renoncé à en faire le compte… Ce qui est un bon signe (espérons-le) pour le milieu de l’édition.

Un autre point qui me frustre légèrement est l’érosion du nombre de visites au fil des années. Certes je publie moins qu’avant et je suis un blog littéraire parmi des milliers d’autres. Mais vu la quantité d’articles publiés, je me dis que l’audience ne pourrait qu’augmenter au fil des années. Or la fréquentation de ce blog a été divisée par deux entre 2013 et 2015. La dépendance à Google et ses algorithmes fait mal. Pour les amateurs de chiffres, le blog compte depuis sa création 480 000 pages vues environ au moment d’écrire ces lignes.

Et l’avenir, me direz-vous ?

Le blog n’est pas mort ! On annonce régulièrement la mort du blog au profit des réseaux sociaux, des chaînes YouTube, des applications etc. Je n’en crois pas un mot. Le format peut changer et la lecture des blogs se fait de plus en plus sur mobile mais je veux croire à la valeur ajoutée et à l’intérêt d’un espace dédié à des lectures. Je vais donc continuer à parler de mes lectures et à partager mes impressions. Et pourquoi pas expérimenter de nouvelles choses.

Cette étape des 10 ans est l’occasion de vous remercier de votre passage, de vos commentaires et de vos amitiés, toutes virtuelles qu’elles soient. Mais cet anniversaire, c’est aussi l’occasion de vous demander ce que vous, lecteurs, attendez d’un blog de lecture et de ce blog en particulier. Quelques questions en vrac :

  • Qu’aimeriez-vous trouver ici ?
  • Qu’est-ce qui vous déplaît ici ?
  • Quels livres aimeriez-vous trouver ici ?
  • Que vous inspire ce blog : plaisir ? ennui ? découverte ? déjà-vu ?

 

Pr0nographe, Anne Archet

C’est une double première sur ce blog : je vais vous entretenir à la fois de littérature érotique et d’un livre auto publié. J’ai été contacté il y a quelques semaines par Anne Archet. Cette blogueuse spécialisée dans les textes érotiques venait en effet de publier un recueil de courts textes à saveur érotique disponible sur plusieurs plates-formes de distribution électronique.

Dans un ouvrage qu’on suppose autofictionnel dans une certaine mesure (le personnage principal s’appelle Anne Archet), sont offerts au lecteur une multitude de courts textes sur le thème de la sexualité et des relations charnelles.

Les textes se suivent les uns les autres et sont parfois interrompus par de courtes saynètes. Il s’agit de dialogues entre l’auteure/narratrice et sa conjointe Simone qui jouent le rôle de fil conducteur tout au long de l’ouvrage. Un peu déstabilisant au départ, ce fil rouge permet en fait de faire le lien entre les différents textes et les sous-thèmes du recueil de nouvelles. Car, sans être découpées de manières formelles, différentes parties se succèdent et se répondent. L’ouvrage prend en effet parfois des allures d’exercice d’écriture, comme si Anne Archet se lançait des défis littéraires : parler de la sexualité sous l’angle des différentes parties du corps, sous l’angle des relations exclusivement féminines ou encore sous l’angle de personnages totalement différents de l’auteure. Anne Archet prouve ainsi sa double maîtrise du sujet amoureux et de la langue.

Concrètement, à peu près toutes les combinaisons homme-femme sont proposées aux yeux avides du lecteur, mais aussi les relations entre femmes et entre hommes exclusivement. Parfois érotiques ou complètement pornographiques, les textes sont efficaces et possèdent soit une petite touche humoristique, surprenante ou carrément provocante. Sur ce dernier point, on sent la volonté d’Anne Archet de bousculer les idées reçues sur le sexe. Sous le couvert d’offrir des textes érotiques, Anne Archet propose un ouvrage militant. Son credo : la liberté individuelle. Celle d’aimer selon ses goûts et ses envie. Pour Anne Archet, la sexualité s’assume sans subir le jugement des autres. Il ressort de Pr0nographe un souffle d’air frais qui surprend le lecteur et c’est d’autant plus plaisant que c’est écrit de manière intelligente.

Réécrire l’Histoire

Petite parenthèse dans ce blogue, je ne parlerais pas d’un livre mais d’un blog que je lis. J’adore le blog Strange Maps qui comme son nom l’indique propose des cartes originales. Je ne suis pas vraiment un spécialiste de la géographie mais j’aime bien ce que nous disent les cartes, qu’il s’agisse de cartes réelles ou des cartes décrivant un projet futur ou une vision originale du monde.

J’ai retenu un des derniers articles en date qui montre l’Amérique du Nord revisitée, balkanisée en fait. Son auteur, Matthew White, a créé cette carte en partant du principe que tous les mouvements séparatistes nord-américains auraient pu trouver une issue favorable. On pense bien sûr au Québec qui aurait accédé à l’indépendance en 1837 à l’occasion de la révolte des Patriotes menée par Louis-Joseph Papineau et dont certains au Québec se réclament encore de nos jours. Mais aussi que se serait-il passé si Napoléon n’avait pas vendu la Louisiane ? Si le Sud avait réussi sa sécession en 1860 ? Si les tribus indiennes avaient résisté à la Conquête de l’Ouest ? Que de questions ! Et les commentateurs eux-mêmes y vont de leur analyse.

En fait, j’aime cette carte car elle combine deux de mes passions : l’histoire de l’Amérique du Nord et sa géographie (à des années-lumières de ce qu’on a pu nous enseigner à l’école, ici c’est amusant).

Seul reproche à Strange Maps, il est en anglais. Mais pas besoin d’un gros niveau pour comprendre ce qui se dit. Les images parlent souvent d’elles-mêmes.

Les chroniques d’une mère indigne, Caroline Allard

Avant de devenir auteur d’un livre, Mère Indigne a longtemps sévi sur internet. Comme le taxi Pierre-Léon, cette mère de famille québécoise a été contactée par une maison d’édition pour publier un livre sur la base de son blogue.

A une époque où les magazines spécialisés et les forums internet fourmillent de conseils pour les mères de familles, il n’y a plus de place pour l’imperfection. Impossible d’être une mère indigne avec le tsunami de conseils que reçoivent les parents. « Que nenni ! » de répondre Mère Indigne. L’indignité est le remède idéal au burn out qui attend irrémédiablement les parents qui s’efforcent d’être parfaits. Elle illustre son propos à l’aide de son quotidien de mère de deux enfants alias Fille Ainée et Bébé. Elle ne se gêne pas pour se moquer de sa progéniture et tourner en ridicule leurs petites manies agaçantes. Elle possède également une bonne dose d’auto-dérision, salvatrice pour éviter le surmenage et la dépression nerveuse. Elle est secondée par Père Indigne, Belge de son état, pour qui la déconne n’est pas un vain mot. Mère Indigne n’hésite pas non plus à se dévoiler et à mettre un peu de piquant avec des anecdotes sur la vie sexuelle des jeunes parents.

Comme pour Un taxi la nuit, j’ai été conquis par Mère Indigne (qui s’appelle en fait Caroline Allard). On a affaire à tout une galerie de personnages : sa famille, la fille des voisins, petite peste devant l’éternel et Jean-Louis l’ami de son mari. Ce livre est un antidote certain à la pression que peuvent se mettre les jeunes parents. On y voit notamment la différence d’attitude d’une mère entre son premier enfant, ô combien fragile, et le deuxième qui peut bien faire ses dents sur les vieilles sandales qui traînent dans l’entrée. La lecture des Chroniques d’un mère indigne saura provoquer les sourires du lecteur, voire des fous rires qui pourront étonner les autres voyageurs du métro (c’est du vécu). Voilà un livre très rafraîchissant.

Ma note : 5/5.

Mère Indigne a arrêté de publier sur son blogue mais l’intégralité de ses textes est toujours en ligne.

Et voilà le descriptif de son livre.

Un taxi la nuit, Pierre-Léon Lalonde

C’est une belle histoire que celle de Un taxi la nuit. Pierre-Léon écrivait sur son blog depuis un bon moment quand il a été contacté par une maison d’édition québécoise désireuse de publier ses écrits. Pour ma part, j’ai connu son blog il y a quelques semaines à peine et j’ai tout de suite été accroché par son style.

Pierre-Léon est un chauffeur de taxi de Montréal qui est dans le métier depuis 15 ans. Il travaille surtout la nuit. Il fait la sortie des bars et des clubs, ses courses l’amènent dans les différents quartiers de l’île de Montréal, il a des démêlés avec ses collègues taxi et avec la police. Et surtout il rencontre une multitude de clients : ceux qui refusent de payer, ceux qui sont saouls, ceux qui cherchent de la drogue et ceux qui en ont trouvé, mais aussi ceux qui sont touchants, ceux qui rêvent d’une vie meilleure, ceux qui cherchent l’amour et ceux qui l’ont trouvé. Il se passe quantité de choses dans un taxi.

J’ai tout simplement dévoré ce livre. Je l’ai lu d’une traite. Je suis monté à bord du taxi de Pierre-Léon et j’ai été transporté dans le Montréal by night. J’ai visualisé chacun des trajets qu’il raconte au fur et à mesure des pages. Il nous emmène au centre-ville, dans le Vieux Montréal, sur le Plateau, dans Rosemont, dans notre quartier aussi. C’est vraiment amusant de voir décrits ces endroits familiers. On fait connaissance également avec cet animal bizarre qu’est le Montréalais à travers une galerie de personnages divers et variés. On lit avec plaisir les dialogues émaillés de joual et de sacres colorés.
Mais au-delà de la montréalité de ce livre, ce sont surtout les anecdotes qui sont savoureuses. Tantôt philosophe, tantôt misanthrope, tantôt sanguin, tantôt tendre, notre chauffeur de taxi nous offre de belles tranches de vie. Pierre-Léon Lalonde est au fond un humaniste qui possède un véritable talent pour partager ses aventures. Un livre à se procurer absolument. C’est bien écrit et on ne s’ennuie pas un seul instant.

Ma note : 5/5.

Son blog est toujours en ligne et mis à jour régulièrement avec d’autres textes.
Plus d’infos sur son livre.