C’est l’été ? Il fait chaud ? Découvrez un premier roman qui ne va pas vous rafraîchir avec la Recrue du Mois !
L’Ouest américain désertique de la fin du 19e siècle est une formidable page blanche : quoi de mieux pour y écrire une histoire ? C’est le décor choisi par Dominique Scali dans A la recherche de New Babylon.
On y suit le révérend Aaron qui est à la recherche de personnages hauts en couleur. Il trouvera sur son chemin Charles Teasdale, brigand pyromane, Russian Bill, un soi-disant émigré russe plutôt bavard et Pearl Guthrie, une jeune femme qui rêve de trouver un mari dans l’Ouest. Le révérend est lui-même suivant par un mystérieux personnage nommé le Matador.
Avec A la recherche de New Babylon, j’ai eu entre les mains un roman inattendu pour une première œuvre québécoise. Il dénote par l’univers choisi par Dominique Scali, le western, mais aussi par son style enlevant. Servi par de courts chapitres et une chronologie habilement construite, le rythme de cette épopée est passionnant. Se rendre vers la prochaine ville, échapper à ses poursuivants, fonder une nouvelle ville ou en regarder brûler une autre, c’est le sentiment d’urgence de la vie qui ressort d’A la recherche de New Babylon. Et la vie, c’est avant tout ce qu’on en fait. Dans un vaste territoire qui va du Dakota au Mexique et de Saint-Louis à San Francisco, le terrain de jeu est énorme et permet de brouiller les pistes. Il est possible s’y inventer une nouvelle vie et une nouvelle identité à coups de pseudonymes comme Charles Teasdale, de se réinventer un métier comme le Matador et de changer de nom au gré de ses objectifs comme Russian Bill et Pearl Guthrie. Sur une toile de fond remarquable faite de bandits, de ruée vers l’or, de villes fantômes, d’Indiens sauvages et de guerre de Sécession, on peut être qui on veut dans l’Ouest américain. Et c’est aussi le cas pour le révérend Aaron, fil rouge du récit, qui dans une mystérieuse mise en abyme, se révèle être un avatar de l’écrivain.
Merci pour ce commentaire éclairé. J’adore le Western et je pense me laisser tenter par ce roman.
Franck
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