Maria Chapdelaine, Louis Hémon

Ce que je croyais être un classique de la littérature québécoise a en fait été écrit par un auteur français. Maria Chapdelaine a en effet été écrit par Louis Hémon, un Français qui a longtemps séjourné au Canada. C’est même là qu’il a fini sa vie, happé mortellement par un train en Ontario.

Maria Chapdelaine est une jeune fille qui vit avec sa famille sur une terre dans la région du lac Saint-Jean à l’époque où les familles défrichaient des zones dans le bois pour les transformer en terres agricoles. Bientôt en âge de prendre époux, elle voit plusieurs prétendants se présenter à la famille lors de veillées et ainsi faire une cour officielle à Maria. Sur fond de travaux agricoles rythmés par les saisons, Maria devra faire un choix déterminant pour son avenir.

De par son séjour prolongé au Canada, Louis Hémon possède une connaissance fine du Canada français et des mœurs de ses habitants. Ce que je retiens d’abord de Maria Chapdelaine est la capacité de Louis Hémon à restituer la réalité de la vie dans le bois. Les efforts pour défricher la terre, pour isoler la maison du froid hivernal pour survivre loin des villes et des médecins. Mais aussi la chaleur des veillées, les rencontres sur le perron de l’église après la messe du dimanche et l’entraide entre habitants. J’ai vraiment aimé lire ce portrait de la vie rurale au Canada français.

Mais Maria Chapdelaine est bien plus que d’un roman historique. Louis Hémon réussit à écrire un roman passionnant à lire. Peu importe que vous vous intéressiez ou non à la vie d’antan au Québec. Maria Chapdelaine est indéniablement un classique de la littérature. Dans un style très simple, l’auteur démontre de superbes qualités pour décrire les tourments intérieurs de Maria et pour faire passer la chaleur qui émane de personnages avares de mots. Ses descriptions de la vie quotidienne sont courtes mais superbement tournées, laissant entrevoir une admiration pour le travail de ces familles. Cette admiration de l’auteur pour les Canadiens Français trouve son point d’orgue dans l’extase finale (un peu exagérée à mon goût) de Maria qui lui montre la voie à suivre. Son choix sera fait en fonction des trois piliers des Canadiens Français de l’époque : la religion catholique, la langue française et le mode de vie paysan.

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2 réflexions au sujet de « Maria Chapdelaine, Louis Hémon »

  1. Je l’ai lu cet été et je ne peux pas dire que je partage ton enthousiasme. C’est un témoignage intéressant de la vie de l’époque mais d’un point de vue littéraire, c’est pauvre…

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