Je vous disais il y a un an que, suite à ma lecture de Nikolski, j’avais hâte de lire le second roman de Nicolas Dickner, Tarmac. Deux constats s’imposent : j’aime vraiment le style de Nicolas Dickner et le temps passe très vite puisqu’il m’a fallu un an pour me lancer dans cette lecture.
En 1989, Hope Randall débarque dans la vie du narrateur alors qu’elle et sa mère ont fui Yarmouth en Nouvelle-Écosse dans la Lada familiale. La mère de Hope avait en effet visualisé une fin du monde prochaine qui nécessitait de partir vers l’Ouest. Leur chemin s’arrête au Québec à Rivière-du-Loup. Le narrateur, un adolescent qui vit dans le sous-sol du bungalow de ses parents, fait donc connaissance avec Hope, une jeune fille surdouée qui s’occupe tant bien que mal de sa mère obsédée par la fin du monde. Hope elle-même va subir la malédiction familiale et entrevoir à son tour la date de la fin du monde.
Cette histoire fort bien racontée sait retenir l’attention du lecteur. Mais ça va plus loin. Nicolas Dickner est une personne curieuse. Le roman prend donc parfois des allures de miscellanées et en tant que lecteur vous apprendrez plein de choses sur la fabrication du ciment, la science, la télévision, Tokyo et une foultitude d’autres choses qui s’insèrent à merveille dans le récit. Avec Tarmac, Nicolas Dickner brosse un portrait de la classe moyenne nord-américaine : ses obsessions, ses qualités, ses travers. Ce roman est très riche et il y a matière à énormément de réflexions au sujet du quotidien et du trivial. Ce livre est pour les lecteurs qui aiment se laisser raconter une histoire. Pas de morale, ni de dénouement spécial (comme dans Nikolski finalement) et c’est très bien comme ça. C’est un livre que je n’ai pas lâché et que je recommande fortement.
Je crois avoir repéré un fait erroné dans Tarmac : à un moment donné, les deux personnages principaux lisent le journal qui parle du grand prix de Montréal. Nous sommes censés être à l’automne 1990. Or le Grand Prix a eu lieu en juin cette année là comme les autres années. Soit le journal n’était pas du jour, soit il s’agit d’une erreur de l’auteur (mais j’en doute étant donné l’attention qui est donnée aux détails).
J’aime bien aussi l’écriture ciselée de Dickner. Écriture précise sans être lourde. Et ses petites pointes d’humour qui piquent ses histoires: Hope (Espoir) qui confronte l’obsession maternelle de la fin du monde. Le détail de la référence au Grand Prix dans le journal m’avait échappé. Je me demande ce que l’auteur en dirait. Excellent survol du récit. Merci.
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Ciselée, précise : c’est exactement ça. Je disais après avoir lu Nikolski que les mots semblaient avoir été choisis de manière soigneuse. C’est toujours le cas avec Tarmac.
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J’ai ADORÉ ce roman. Le personnage de Hope Randall est puissant. Et je ne parle pas de ses citrons …Vraiment bon.
Si je ne me trompe pas, j’ai lu dernièrement que Dickner travaillait sur une nouvelle aventure de Hope Randall. Sous toute résèrve..à vérifier de nouveau.
Si oui, il est sur ma liste d’emplette à coup sûr!
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Ah je ne savais pas pour un troisième roman de Nicolas Dickner. À surveiller en effet !
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Excellent article. Ce roman est disponible depuis un certain temps à la Librairie philanthropique. Si quelqu’un est tenté de le lire grâce à cet article, simplement me contacter, je vous l’offre gratuitement. Ça fait partie de la mission de la librairie de favoriser le développement de la passion pour la lecture…
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J’espère que cette offre généreuse trouvera un preneur !
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J’ai bien aimé «Nikolski» et je me promets bien de lire aussi «Tarmac» et ce depuis un bout… Je vais finir par y arriver.
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