Le monde selon Garp, John Irving

C’est pour moi un premier contact avec l’écrivain américain John Irving. Le monde selon Garp est le best-seller paru en 1978 qui a assuré sa notoriété auprès du grand public.

Pour faire un résumé simple, ce roman raconte la vie d’un écrivain nommé ST Garp, de sa conception à sa mort.
Garp est né de l’union de Jenny Field, infirmière, avec un soldat estropié et mourant. Ce soldat fait très bien l’affaire car Jenny ne voulait pas s’embarrasser d’un homme dans sa vie. Elle voulait concevoir un enfant sans avoir à partager sa vie avec le père. Ostracisée par une famille conservatrice, Jenny élève Garp seule et devient infirmière dans un collège exclusivement réservé aux garçons. C’est là que Garp fait l’apprentissage de la vie et qu’il décide d’embrasser la carrière d’écrivain pour séduire Helen, la fille de son entraîneur de lutte, qui deviendra le grand amour de sa vie. Le monde selon Garp, c’est donc la création littéraire imbriquée dans la vie quotidienne d’un mari et père de famille avec ses doutes et questionnements.

Le monde selon Garp relate donc un parcours individuel avec une opposition de style entre un homme hédoniste et sa mère féministe qui ne comprend la concupiscence masculine. Les thèmes principaux du roman sont la famille, le couple, le féminisme, le deuil, le sexe et la création littéraire. John Irving possède un talent indéniable pour raconter une histoire. Il maîtrise parfaitement l’art de maintenir l’attention du lecteur en dépit de l’usage fréquent de digressions et de mises en abyme. John Irving parvient aussi à surprendre le lecteur avec des personnages un peu fous et des situations improbables. Le personnage principal est attachant et John Irving propose avec ce livre un regard à la fois plein d’humour et profond sur le monde contemporain.

À certains égards, ce livre de John Irving m’a fait penser à Paul Auster. Je pense en particulier à sa capacité à plonger le lecteur dans une histoire en quelques lignes seulement. Et le fait de mettre un écrivain au cœur d’un roman est une marotte de Paul Auster.

J’ai lu à propos du monde selon Garp que c’était un livre culte. Ce roman est certes solide et écrit par un auteur talentueux mais j’ai du mal à voir ce qu’il pourrait y avoir de vraiment culte. C’est peut-être une question de génération mais j’ai du mal à m’identifier à ce roman malgré ses qualités. Rien toutefois pour m’empêcher de retourner du côté de John Irving.

15 réflexions au sujet de « Le monde selon Garp, John Irving »

  1. J’ai préféré Une prière pour Owen. Je pense en effet qu’il y a quelque chose de générationnel, mais aussi une innovation dans la littérature américaine qui n’est plus (parce que depuis il y a eu l’explosion Auster, entre autres!).

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  2. Je comprends que ce livre puisse être un livre culte! Il reste une référence pour moi qui l’ai beaucoup aimé. Il m’a fait connaître l’auteur dont je crois avoir lu tous les livres depuis! Il est culte au même titre que Bret Easton Ellis par exemple: chacun ayant apporté un ton très nouveau, peut-être générationnel en effet!

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  3. Eh bien j’ai préféré moi aussi « Une prière pour Owen ». Je crois que l’alchimie n’a pas pris avec moi, en ce qui concerne « Garp », je me suis ennuyée durant les 3/4 de ma lecture !!

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  4. j’aime beaucoup cet auteur et lu nombre de ces ouvrages, seul » l’épopée d’un buveur d’eau » m’a semblé « imbuvable » . Une prière pour Owen est un incontournable dans son œuvre. En revanche j’ai du mal avec Paul Auster, je n’en lu qu’un seul, le 1er d’une certaine trilogie, dont j’ai oublié le titre ….. Probablement une question de goût et d’accroche avec un auteur

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  5. Une prière pour Owen semble rallier la majorité des suffrages. Peut-être que ce sera ma prochaine lecture quand je replongerai dans l’univers de John Irving. J’ai aussi entendu parler de Hôtel New Hampshire.

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  6. C’est avec ce livre que j’ai découvert John Irving et j’ai aimé son style poignant et certaines scènes dramatiques décrites avec une légèreté étonnante. Récemment, j’ai été déçue par « The 158-pound mariage » mais je continuerai à lire cet auteur.

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    1. J’ai aussi été très touché par une des scènes centrales du livre (ne la dévoilons pas pour ne pas nuire au plaisir de la lecture). La manière dont John Irving aborder ce moment horrible est en effet déconcertante de simplicité. Les silences sont très forts également.

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  7. il y a aussi, » l’œuvre de dieu la part du diable », un pavé, mais excellent. Un mariage poids moyen (me souviens plus très bien, sûrement pas le meilleur), la quatrième main, un style différent mais pas mal, plus récent 2002. Il me reste en attente « liberté pour les ours »

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  8. J’ai moi aussi lu « une prière pour Owen » qui m’avait vraiment plu pour un premier contact avec Irving…
    Bizarrement, je n’arrive pas vraiment à me décider si je veux en lire un autre ou pas…

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  9. Le monde selon Garp est le seul Irving que j’ai lu à ce jour et mon avis était mitigé. A certain moment, je trouvais ce roman génial, à d’autre je m’y ennuyais fermement.

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    1. Tu as raison de le souligner. J’ai aussi trouvé que le monde selon Garp était par moments un peu long. Je n’ai pas accroché à toutes les histoires proposées par John Irving dans le roman. C’est pour ça que j’ai du mal à le considérer comme un livre culte. Bon mais inégal.

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  10. J’ai lu ce livre il y a très longtemps, peut-être bien vingt ans (misère !) et je serais bien capable d’en raconter l’histoire. Mais la scène d’ouverture alors là, je ne l’oublierai jamais !

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  11. Je n’ai encore jamais lu ses livres. Mais il semble être un trés bon écrivain. Ta critique m’a convaincue, j’ajoute ce livre à ma liste, pour enfin le découvrir !

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