Le Postier est le premier roman publié par Bukowski. J’ai retrouvé avec plaisir son style incomparable (voir Contes de la folie ordinaire et Pulp).
Henry Chinaski, véritable alter ego de Bukowski, est alcoolique, coureur de jupon, joueur et fainéant. Il entre à la poste américaine comme remplaçant pour subvenir à ses besoins. Il tient le coup malgré les horaires de fou, le rythme débilitant qu’il faut tenir, les petits chefs pointilleux, la bureaucratie et les clients emmerdeurs. Malgré le peu d’entrain qu’il met à la tâche, il se voit proposer de devenir postier titulaire. Il alternera les postes entre préposé au tri et facteur dans un Los Angeles labyrinthique.
Fortement inspirée de la propre vie de Bukowski, le postier est une chronique de la vie de tous les jours du narrateur : des anecdotes drôles, des bons coups, des moments sordides, la misère de certains, le mépris des autres. C’est une plongée dans la Californie un peu déjantée des années 60, pas celle qui fait rêver mais celle des petits employés qui triment pour joindre les deux bouts. Ce livre est aussi le portrait d’un homme usé avant l’âge, plein de défauts mais entier. Comme Bukowski, Chinaski trouvera finalement un exutoire dans l’écriture.
Le postier est à lire pour ses dialogues percutants et pour la dose de réalité dérangeante mais nécessaire à laquelle Bukowski confronte le lecteur.
Bukowski est assez spécial.
Ou tu l’aimes ou tu le détestes. Moi, je l’aime.
Il y a quelques semaines on a parlé de Dany Laferriere. Bon, Laferriere dit qu’un de ses auteurs préfères c’était Bukowski. Si tu aimes Lafairriere bien ça vaut la peine de lire aussi « Le Postier ».
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Moi aussi je l’aime. Il propose un univers et un style particuliers qui ne laissent personne indifférent.
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J’aime bien Bukowski malgré son côté macho, j’ai lu la plupart de ses bouquins. Pour moi, il est du côté d’Henry Miller et John Fante, que j’aime beaucoup aussi. J’ai relu récemment l’intégrale de Fante et je recommande plus particulièrement mon chien stupide et demande à la poussière.
La même félure, sensibilité à fleur de peau noyé par le whiskey, et le même besoin d’écrire.
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Je ne connaissais pas John Fante : merci pour la suggestion !
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Fante je suis d’accord, mais Miller, je ne suis pas d’accord… rien à voir.
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La comparaison avec Bukowski est pertinente. Miller je ne sais pas, mon premier contact avec lui n’avait pas été des meilleurs : https://meslectures.wordpress.com/2007/12/04/tropique-du-cancer-henry-miller/
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Je viens de publier mon commentaire sur un chien stupide.
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Cool ^^ ! Moi je suis bien tentée par les romans québecois, je me suis arrêtée à Maria Chapdelaine, les Jalna et Lucy Maud Montgomery …. Et ton blog m’a fait découvrir de nouveaux univers, ça a bien évolué depuis Maria Chapdeleine – là, je me moque de moi, hein !!
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Et dire que je n’ai pas encore lu Maria Chapdelaine !
J’ai décidé il y a 2 ans de me lancer dans une lecture plus approfondie de la lecture québécoise. Et je ne le regrette pas car j’ai découvert de nombreux auteurs talentueux. J’ai étoffé ma section littérature québécoise grâce à ma participation à la recrue du mois qui chaque mois présente un nouvel auteur québécois (et plein d’autres choses !).
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