Journal d’un curé de campagne, Georges Bernanos

Voilà un livre que j’ai terminé il y a un mois et demi et que je n’ai pas encore commenté. Encore aujourd’hui, je ne sais pas trop quoi en penser.

Un jeune prêtre prend ses fonctions dans une paroisse de campagne. Bien intentionné mais maladroit, il peine à faire sa marque au sein d’une communauté qui se moque de son manque d’autorité et de sa faible constitution. Son journal est le moyen pour lui de garder son esprit concentré sur sa mission. Il y consigne les événements du quotidien de la paroisse, ses discussions avec ses supérieurs et ses réflexions sur les relations qu’il entretient avec ses ouailles.

Journal d’un curé de campagne est un livre sur le doute. C’est d’habitude le genre de livre que j’aime bien car il propose une réflexion sur une figure d’autorité tourmentée sur le bien fondé de sa mission, aussi divine soit-elle. Mais je n’ai pas dévoré ce livre. Je me suis surpris à aller jusqu’au bout de ma lecture alors que j’aurais très bien pu m’arrêter en cours de route sans éprouver de remords. Je pense que je n’ai pas accroché avec la remise en question du prêtre. Pourtant, certains passages sont vraiment profonds et ce roman est bien écrit. Mais je n’ai pas été touché. Je vais tout de même retenir quelques passages intéressants comme les discussions du curé avec ses supérieurs à propos du rôle des prêtres dans les paroisses.

Sans doute très percutant dans la société française des années 30, ce journal d’un curé de campagne me semble avoir perdu de sa pertinence aujourd’hui.

Je ne veux pas rester sur cette impression vis-à-vis de Georges Bernanos. Je suis donc à la recherche de recommandations d’autres livres de cet écrivain.

13 réflexions au sujet de « Journal d’un curé de campagne, Georges Bernanos »

  1. Ma lecture de Bernanos remonte très très loin, mais je garde comme toi un arrière goût de lecture datée, les débats philosophico religieux de l’écrivain ne sont plus de mise ou du moins ne se pensent plus de la même façon

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  2. Je l’ai lu il y a longtemps et je n’aurais pas envie de me replonger dans Bernanos aujourd’hui.
    Mais il y a tout un courant littéraire réac (Stalker !) qui essaie de nous faire croire que plus rien de valable n’a été écrit après lui !

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  3. Je n’ai jamais lu Bernanos et son côté religieux extrémiste ne me dit rien.

    Par contre j’ai un souvenir très fort des films que Robert Bresson tira de deux de ses romans dont  » Le journal du curé de campagne ». Juste le personnage dans son expression , ses déplacements, sa cours vers sa mort.

    Sans compter  » Mouchette » que j’ai vu très jeune et qui m’a pratiquement traumatisée!

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  4. Un de mes oncles est spécialiste de Bernanos, dont il a commenté plusieurs écrits. Si l’auteur vous interpelle, vous pouvez peut-être tenter l’explication de texte! Mon oncle s’appelle Philippe Le Touzé, une des publications figure dans Google Books…

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  5. Il faut lire absolument « Sous le Soleil de Satan », l’autre chef d’œuvre de Bernanos. On peut dire ce que l’on veut sur le fond, il est tout de même de plus en plus rare d’avoir un français aussi beau, aussi noble, aussi délicieux. J’aime beaucoup cet auteur…

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  6. Bernanos est absolument tout le contraire d’un religieux extrêmiste ! C’est un anti-fasciste, un anti-totalitaire, un homme dont la tête fut mise à prix par Franco parcequ’il a refusé la complicité du clergé espagnol avec les franquistes et qu’il a écrit, pour la dénoncer, l’un des plus beaux pamphlets de la littérature française…
    Comme toujours, ce sont ceux qui ne l’ont pas lu, ou alors bien mal lu, qui collent sur ce défenseur acharné de la liberté, une étiquette absurde, injuste, débile… La spiritualité de Bernanos est si universelle que des millions de croyants et d’incroyants, de par le monde, s’y sont retrouvés et continuent de s’y abreuver. Tant pis pour vous ! Mais je vous en prie, arrêtez donc de réduire des esprits inspirés, humanistes, et puissants, à vos préjugés étriqués et consternants… Il importait peu à Bernanos que son oeuvre « survive, pourvu qu’elle revive ». Elle trouvera d’autres, bien d’autres que vous y parvenir. Tant mieux pour eux !

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  7. Après de lourdes questions genres  » Dieu n’est-il que amour ou est-il bien et mal  » , Bernanos a travers le paragraphe sur la Sainte Vierge a répondu a ma question Dieu n’est qu’Amour . Lisez journal d’un curé de campagne cela remet les idées en place

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  8. Splendeurs littéraires, les oeuvres de Bernanos me semblent plus que jamais d’actualité…acuité d’un homme qui dénoncait le modernisme, le dévoiement des politiques, et qui, malgré sa noirceur fait éclater ses écrits de lueurs extraordinaires comme en témoigne son incroyable  » Tout est grâce » du Curé de Campagne.

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    1. Cette phrase finale est très belle il est vrai, mais n’est pas de lui à l’origine, elle est de Saint Thérèse de l’enfant Jésus. Je trouve en effet qu’elle vient admirablement conclure ce roman.

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