Herzog, Saul Bellow

Je me suis plongé récemment dans la lecture d’un auteur que je ne connaissais pas, Saul Bellow. En fait, je me suis intéressé à lui suite à un commentaire sur internet où Saul Bellow était présenté comme un des grands de la littérature américaine contemporaine aux côtés de Don DeLillo et de Thomas Pynchon. La différence avec ces deux là est que Bellow est mort. Mais aussi qu’il a obtenu le prix Nobel de littérature (1976). Autre point original, Saul Bellow est américain mais il est né et a vécu à Montréal jusqu’à l’âge de 9 ans.

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Herzog est livre publié en 1964. Il raconte l’histoire de Moses Herzog, un homme de 47 ans qui vient de se faire quitter par Madeleine, sa deuxième épouse, qui se met en ménage avec son amant, le meilleur ami de Herzog. Doublement trahi, Moses se retrouve dans un état dépressif. Toujours en déplacement, il va ressasser les souvenirs de son mariage, revenir sur les épisodes marquants de sa jeunesse et parler de son projet de livre qui n’a pas vu le jour. Il écrit des lettres qu’il n’enverra pas à ses proches, à des gens célèbres et même à des personnes décédées. Cette manie finira par avoir des vertus thérapeutiques puisque Moses Herzog retrouve une certaine sérénité à la fin du roman.

Herzog est le récit d’un homme en crise, en manque de repères qui va d’échec en échec. Il traverse une grande période de doute où les moments de joie ne durent pas. Il se dévalorise comme universitaire, comme père et comme homme. Il apprend à se reconstruire petit à petit. Curieusement, c’est un personnage pour qui je n’ai pas éprouvé de sympathie au départ car je le trouvais un peu geignard. Mais au fur et à mesure, je me suis attaché à lui. J’ai trouvé son cheminement intéressant.

Attention, ne lisez Herzog pas si vous aimez les livres d’action. C’est un voyage intérieur et certains passages sont d’ordre philosophique (qui écrit des lettres à Spinoza et à Nietzsche ?). C’est une réflexion sur le parcours d’un homme en quête d’identité après un divorce et sa séparation avec ses enfants. À bien des égards, les thèmes abordés dans Herzog sont toujours très pertinents.

5 étoiles

8 réflexions au sujet de « Herzog, Saul Bellow »

  1. Je n’ai pas encore lu de livres de Thomas Pynchon mais j’y pense très sérieusement. Mon ami Raphael m’a conseillé dans un commentaire de lire Vente à la criée du lot 49. J’ai repéré Mason & Dixon à la bibliothèque et il paraît que Contre-jour est pas mal du tout. Bref, ça ne va pas être facile de choisir une fois le temps venu.
    Et toi, en as-tu déjà lu ?

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  2. J’arrive chez toi pour la première fois en suivant des liens. Je vois que tu t’intéresses beaucoup à la littérature américaine, moi aussi, je lis beaucoup d’anglo-saxons, surtout des Britanniques mais j’essaie aussi de combler mes lacunes outre Atlantique. Je reviendrai faire quelques détours par ici…

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  3. Ys : j’essaie de toucher un peu à tout mais depuis quelques mois, je me consacre en effet pas mal à la littérature américaine, un univers que je ne connaissais pas du tout. Au plaisir de partager quelques découvertes !

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