La nuit de l’oracle, Paul Auster

Ca faisait un moment que j’entendais chanter les louanges de Paul Auster. Je me suis finalement laissé tenter à la librairie, là même où je m’étais déjà procuré l’excellent livre de Comte-Sponville.

La nuit de l’oracle décrit le quotidien de Sydney Orr, un écrivain qui se remet à écrire quelques mois après un gros pépin de santé. Le livre s’ouvre sur ses premiers achats de matériel pour écrire dans une papeterie tenue par un mystérieux Chinois. On suit Sydney dans le processus de création de son prochain roman et dans les relations avec ses proches : sa femme et un confrère écrivain qui l’aiguille dans sa démarche.

L’histoire en elle-même ne casse pas trois pattes à un canard, c’est la description d’un quotidien à peine moins banal que celui de monsieur tout le monde. Mais la qualité du livre réside dans la manière dont il est écrit. J’ai eu l’impression d’être pris dans un tourbillon d’aventures. A la fin, je ne pouvais même plus décrocher du livre. Le quotidien s’est au fur et à mesure transformé en une spirale singulière. C’est à la fin que toutes les pièces du puzzle se mettent en place. Paul Auster arrive même à imbriquer dans son récit plusieurs histoires écrites par le personnage principal. Le tout sans que la fluidité du récit en souffre moindrement.

Ah si il y a tout de même une chose qui m’a perturbé dans La nuit de l’oracle, c’est le nombre de notes de bas de page assez longues où le narrateur se laisse aller à quelques digressions. Je ne sais pas si ça fait partie du style de Paul Auster mais ça m’a un peu gêné. Heureusement, elles se sont faites plus rares dans la suite du roman.

Ma note : 4/5.

8 réflexions au sujet de « La nuit de l’oracle, Paul Auster »

  1. C’est loin d’être le meilleur PA. Je te recommande plutôt « Moon Palace ». Je suis une grande fana de cet auteur et « La nuit de l’oracle » m’a laissée un peu sur ma faim. C’est vrai que les notes de bas de page étaient déroutantes, mais cela fait partie des procédés que PA utilise à chaque livre – parfois ça fonctionne, d’autres moins, comme ici.

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  2. Merci pour l’info ! J’avais en effet aperçu Moon Palace chez le libraire. Je le garde en tête. Mais c’est comme pour Amélie Nothomb en ce moment, je me refais une virignité de Paul Auster. Je me lasse vite si j’enchaîne trop de livres du même auteur.

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  3. En même temps, Auster c’est quand même un autre calibre que Nothomb… pour elle c’est compréhensible de se lasser.

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    1. Personnellement, j’ai lu 3 Amélie Nothomb, et j’ai définitivement clos mes tentatives de lecture de cet auteur. Je trouve que c’est du blabla prétentieux. Je m’y ennuie, malgré la concision de ses ouvrages. C’est le personnage médiatique qui m’avait poussé à la lire: une personne fantasque et sympathique. Et puis les titres des livres sont chouettes. Je pense qu’il doit exister chez les éditeurs des personnes payées à trouver des titres attrayants !! :o)
      En revanche, Paul Auster …. Je peux enchaîner 3 livres sans m’ennuyer. Le plus émouvant de ceux que j’ai lu: « L’invention de la solitude. » Pas le même calibre qu’Amélie Nothomb, comme écrit plus haut.

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  4. Je n’ai pas accroché à ce roman, je n’ai pas spécialement aimé l’histoire et j’ai été agaçé, tout comme toi, par les notes en bas de pages de l’auteur, tout comme des nombreuses mises en abyme présentes dans le texte. Moyen, donc.

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